Lorsque vous avez adopté votre chien, vous rêviez d'une belle complicité : un compagnon de voyage bien dans ses pattes avec lequel vous partageriez toutes vos belles aventures ! Vous avez donc tout mis en oeuvre, dès son arrivée, pour qu'il se sente bien avec vous : vous lui avez aménagé un petit coin douillet, lui avez acheté la meilleure nourriture et de nombreux jouets. Mais malgré cela, vous avez constaté peu à peu que votre relation se dégradait. Votre chien ne vous semble pas aussi heureux que ce que vous aviez espéré et cela vous rend triste. Vous ne comprenez pas ce qui pourrait manquer à votre animal car vous avez sincèrement le sentiment d'avoir tout fait pour qu'il se sente bien avec vous.
Pour comprendre exactement ce qu'il se passe dans la tête de votre chien, il convient de reprendre un à un ses besoins fondamentaux. Comprendre les besoins réels de son chien est indispensable pour pouvoir les satisfaire au mieux et construire une belle complicité avec lui.
Quels sont les besoins fondamentaux du chien ?
Les besoins fondamentaux du chien peuvent être découpés en trois groupes :
- Les besoins basiques
- Les besoins psychologiques
- Les besoins d'épanouissement
On les retrouve dans la célèbre pyramide de Maslow adaptée aux chiens (qu'on peut retrouver dans l'ouvrage d'Elodie Martins et Françoise Claustres, Rendre son chien heureux)
Les besoins basiques
Les besoins physiologiques ainsi que les besoins de sécurité constituent les besoins basiques du chien. Il faut absolument que ces besoins soient respectés pour que son chien cherche à en satisfaire d’autres. Et si l’on veut une vie harmonieuse avec son chien, il faut être complètement au fait des besoins qui constituent ce socle. C’est la base qui permettra à votre chien d’être bien dans sa tête et dans ses pattes.
Les besoins physiologiques
La plupart des maîtres connaissent et respectent les besoins physiologiques : nourrir et abreuver son chien régulièrement, lui aménager un coin douillet pour se reposer, le faire suivre régulièrement par un vétérinaire, bref, prendre soin tous les jours de lui pour qu’il reste en bonne santé. Mais, même si vous pensez que ces besoins sont parfaitement satisfaits, je vais quand même en parler un peu car ils sont vraiment très importants.
La nourriture
Elle doit être parfaitement adaptée aux besoins de votre chien, de qualité et en quantité suffisante (ni trop ni trop peu). Quoi que vous choisissiez (croquettes, pâtée, BARF ou ration ménagère), il faudra être sûr que la nourriture apporte à votre chien tout ce dont il a besoin. La pâtée, très appréciée des chiens, a l’avantage d’être riche en eau et peut parfois être de très bonne composition. Elle est cependant onéreuse lorsqu’on choisit une pâtée de qualité et ne permet pas au chien de satisfaire son besoin de mastication. Les croquettes constituent une alimentation complète, sont pratiques à doser et à conserver et permettent au chien de mastiquer. Cependant, elles nécessitent un apport suffisant en eau à côté et devront être de bonne composition (avec de la viande en premier ingrédient). Le régime BARF composé de viande crue et autres ingrédients a l’avantage d’être très appétant pour le chien et lui permet de satisfaire son besoin masticatoire. Il nécessite cependant une grande capacité de stockage et une grande rigueur quant au respect de la chaîne du froid et de la proportion de chaque ingrédient afin qu’il n’y ait pas de carence. Ce dernier point est valable également pour la ration ménagère.
La nourriture que vous avez choisi pour votre chien devra vous suivre en voyage. En effet, un chien habitué à manger toujours la même chose sera perturbé de changer de nourriture du jour au lendemain. Si vous ne pouvez emporter sa nourriture avec vous, il faudra être sûre de pouvoir la trouver sur place. Et si cela n'est pas possible, une période de transition devra être mise en place afin de ne pas perturber la digestion fragile de votre animal.
L’eau
A la maison, elle doit toujours être mise à disposition du chien. En balade, prévoyez une bouteille et une gamelle pliable afin de proposer régulièrement de l’eau à votre chien, encore plus lorsqu'il fait chaud.
Le repos
A la maison, votre chien doit disposer impérativement d’un coin à lui où il pourra se reposer sans être dérangé. Un sommeil réparateur permettra à votre chien d’intégrer les apprentissages, et à son organisme de se détendre et se réparer. En voyage, on est souvent amené à bouger beaucoup plus que d'habitude. Entre les visites, les randonnées et autres activités extérieures, on peut avoir tendance à ne plus trop respecter le rythme de notre chien. Hors, il est important de toujours respecter ce besoin de repos, même en vacances !
Le besoin de sécurité
Ce besoin essentiel est directement relié au type d’éducation que vous allez mettre en œuvre avec votre chien. Si j’ai choisi la voie de l’éducation positive c’est parce que l’éducation coercitive, celle qui se base sur un renforcement négatif (« mauvais » comportement = punition) m’a prouvé ses limites par le passé. J’ai eu beau réprimander mon premier chien, il n’a jamais évolué sur certains comportements qui se sont même aggravés ! Il a bien fallut me remettre en question : non, la menace, les cris et les intimidations n’apprennent pas au chien ce que nous attendons de lui.
Le chien, comme nous l'avons vu ici, souhaite vivre en harmonie avec son groupe social, vous et votre famille. Il déteste le conflit. Donc s’il désobéit, il ne le fait pas volontairement pour vous nuire. Il cherche simplement à satisfaire ses besoins, ceux inscrits dans son patrimoine génétique. Mettre son chien en situation d’échec c’est brûler des étapes dans son éducation. Le punir pour s'être mal comporté est donc injuste pour votre chien et cela pourra mettre à mal votre complicité.
Bref, vous l’aurez compris, on ne peut pas dire qu’en éduquant son chien par la punition on lui permette de se sentir en confiance et en sécurité auprès de nous. Apprenons lui plutôt ce que nous attendons de lui, félicitons et récompensons le pour tous ses bons comportements plutôt que de le punir pour ses mauvais. Les mauvais comportements, en étant ignorés ou redirigés finiront rapidement par s’éteindre.
Mais le simple fait de respecter les besoins basiques de son chien ne suffira pas non plus à en faire un chien épanoui. Votre chien a également besoins de se dépenser physiquement et intellectuellement, il a besoin d’interagir avec d’autres chiens. C’est en respectant les besoins fondamentaux de votre chien que vous renforcerez votre complicité avec lui et qu’il sera plus connecté à vous au quotidien car il n’aura pas besoin de chercher ailleurs d’autres sources de satisfaction.
Les besoins psychologiques
Les besoins sociaux et les besoins d'estime constituent les besoins psychologiques du chien.
Les besoins sociaux
Interactions avec les autres chiens
Un chien a besoin d’interagir avec d’autres chiens, de jouer et de communiquer avec ses congénères. En interagissant régulièrement avec d’autres chiens, votre fidèle compagnon ne sera plus tenté de se ruer sur le premier copain que vous croiserez en balade car ce besoin social sera satisfait. Mais ces interactions canines doivent être saines et pour satisfaire ce besoin, il faut respecter certaines règles au risque de mettre votre chien très mal à l’aise :
- Ne pas faire les présentations en laisse : un chien attaché n'est pas libre de vivre la rencontre comme il le souhaite. Il pourra se montrer réactif envers l’autre chien alors que s’ils avaient été détachés, la rencontre aurait été beaucoup plus sereine. Bien souvent également, c’est nous qui induisons la réactivité de notre chien par la tension (aussi légère soit-elle) que nous mettons sur la laisse. Vous craignez de détacher votre chien ? Baladez un moment avec le ou les autres chiens attachés, le fait de marcher ensemble tranquillement va apaiser les tensions de tous et va permettre à chaque chien de s’habituer progressivement à la présence de l’autre.
- Evitez les rencontres en statique. Parfois, au parc à chiens par exemple, on peut être tenté de lâcher son chien et de le laisser jouer pendant que l’on discute avec d’autres maîtres. Mais le jeu entre chiens entraîne beaucoup d’excitation et nécessite à tous les participants canins de respecter parfaitement les signaux d’apaisement vus dans cet article. Sinon les bagarres peuvent vite arriver. En balade collective les chiens jouent aussi mais sont également occupés à flairer, explorer et découvrir leur environnement. Les chiens sont moins excités.
- Privilégiez des balades collectives avec peu de participants, tous bien codés et dont les maîtres partagent les mêmes approches éducatives que vous. Votre chien ne doit pas être harcelé et il ne doit pas harcelé les autres chiens. Dans une séance de jeux saine entre plusieurs chiens, on doit observer une inversion régulière des rôles : ce n’est pas toujours le même chien qui se fait poursuivre ou sauter dessus.
Interactions avec les humains
Votre chien a besoin d’interagir avec son groupe social : vous et votre famille. L’idéal est de l’inclure au maximum dans votre vie quotidienne, de partager de nombreux moments de complicité, de tendresse et de jeux. Si vous travaillez toute la journée et/ou si vous avez fait le choix de faire vivre votre chien dehors, compensez cette distance entre vous par des activités partagées avec lui. Faites en sorte que votre chien se sente bien avec vous pour qu'il vous fasse confiance et développer votre complicité. Lors de vos prochains voyages avec votre animal, il sortira plus facilement de sa zone de confort s'il a totalement confiance en vous.
La dépense physique
La promenade
Même si vous avez la chance d’avoir un très grand jardin, votre chien a besoin de promener tous les jours. Et quand je parle de promenade, je ne veux pas dire 10 minutes matin et soir pour faire ses besoins. Il aura besoin au minimum d’une bonne balade quotidienne d’une heure où il pourra se dépenser physiquement, rencontrer d’autres chiens, flairer et explorer librement son environnement. La durée et l’intensité de la balade sont à adapter selon la race, l’âge et la condition physique de votre chien.
Quel équipement choisir ?
L’équipement ne doit pas être choisi à la légère. Il aura un réel impact sur la façon dont votre chien vivra sa balade. Un équipement mal adapté rendra, en effet, votre chien mal à l’aise : une laisse trop courte l'empêchera de flairer, un collier appuiera sur sa trachée à chaque fois qu’il tirera pour renifler une bonne odeur, un harnais mal adapté pourra le gêner dans ses mouvements, etc.
Vous pouvez attacher la laisse au collier seulement si votre chien ne tire jamais. Sinon, optez pour un harnais. Le but étant vraiment de rendre la sensation d’être attaché la plus agréable possible. Mais là encore, tous les harnais ne sont pas adaptés. Cette vidéo explique très bien ce qu’il faut prendre en compte pour choisir LE harnais le plus adapté à votre chien.
La promenade en laisse
La promenade en laisse permet tout au plus au chien de faire ses besoins et de flairer (lorsqu’on lui laisse le temps de le faire). Elle est, par ailleurs, indispensable pour assurer la sécurité de son animal en ville mais elle n’est pas suffisante à son épanouissement. Donc pour la rendre la plus agréable possible, choisissez une laisse de 2 mètres minimum car c'est la longueur minimum pour permettre à votre chien d’explorer son environnement. Et pour lui donner encore plus de liberté en attendant d’avoir un rappel parfait, optez pour une longe de 15 mètres minimum.
La promenade sans laisse
Pour offrir à votre chien une balade de qualité, il faut qu’elle lui permette de satisfaire ses besoins fondamentaux tels que le besoin de dépense physique, le besoin de dépense intellectuelle, le besoin de contacts sociaux et le besoin d’exploration. L’idéal est donc la balade collective avec d’autres chiens dans des milieux variés. Mais pas sans condition ! D’une part, les autres chiens qui accompagneront le vôtre devront être bien codés c’est-à-dire qu’ils devront respecter les signaux d’apaisement vus dans cet article. D’autre part, votre chien devra être à l’aise dans le milieu que vous lui proposerez et/ou avoir la possibilité de ne pas être confronté directement à ce qui pourrait lui faire peur. L’idéal est d’habituer doucement son chien à appréhender le bruit, la présence d’autres personnes ou d’autres chiens avant d’envisager des balades collectives. Mais lorsque ces conditions sont remplies c’est un merveilleux moment que vous offrirez à votre chien.
La durée de la balade varie selon les chiens. Chez le chiot on parle de 5 minutes de balade par mois d’âge du chien. Donc à 3 mois, votre chiot pourra balader par tranches de 15 minutes. Vous pourrez bien sûr le promener plusieurs fois par jour, c’est même recommandé pour le socialiser au maximum, lui permettre d’explorer et se muscler. Mais évitez les dénivelés et respectez son rythme. Aménagez des temps de pause pendant la promenade et profitez-en pour travailler des exercices d’obéissance par exemple ou laissez-le flairer et explorer tranquillement son environnement. Pourquoi toutes ces recommandations ? Pour ne pas endommager son appareil locomoteur et entraîner des problèmes par la suite. De plus, un chiot est plein d’énergie et, s’il est stimulé, peut laisser croire qu’il peut tout à fait supporter le rythme d’une longue balade. Mais c’est une erreur car le chiot ne saura pas forcément vous montrer qu’il est fatigué. Il faudra donc lui aménager des temps de pause régulièrement dans la journée pour qu’il dorme et se développe dans de bonnes conditions.
Chez le chien senior, c’est peu ou prou la même chose. Il est important de maintenir une activité physique quotidienne mais il faudra adapter la durée de la promenade aux capacités physiques de votre chien.
La balade est le seul moment où votre chien va pouvoir explorer son environnement et donc, satisfaire l’un de ses besoins fondamentaux. L’idéal est donc d’interagir verbalement le moins possible avec lui. Il faudra éviter autant que possible de le rappeler ou de le réprimander. Et pour que cela soit possible, privilégiez un lieu de balade qui vous mette à l’aise : un endroit isolé, sans stimulation, sans voiture, où vous pourrez facilement lâcher prise. Prenez plaisir, vous aussi, à balader, choisissez un lieu qui vous plaît, mettez votre téléphone sur silencieux et profitez de ce moment pour observer votre chien, silencieusement. Voyez comme il prend plaisir à renifler, jouer, courir et découvrir. Reconnectez-vous à lui en ne communiquant qu’avec votre corps. Il part à droite ? Tournez à gauche et travaillez son suivi naturel. Jouez à cache-cache. Il part loin de vous ? Asseyez-vous par terre ou mieux, allongez-vous et attendez qu’il revienne. Tant que votre rappel n’est pas parfait, une grande longe de 20 mètres mettra votre chien en totale sécurité et vous permettra de profiter de la balade au maximum.
Les activités extérieures
Pour dépenser votre chien physiquement, vous pouvez également pratiquer avec lui une activité extérieure. La cani-randonnée, le cani-cross ou le cani-vtt sont des activités qui vous permettront à vous et votre chien de vous dépenser physiquement. Là encore, choisissez un équipement adapté pour vous et votre chien et profitez simplement de ce bon moment passé ensemble. Adaptez bien sûr l’effort aux capacités de votre chien ainsi qu’à la météo pour que ce moment reste le plus agréable possible. Partager ce genre d’activités avec votre chien est une superbe occasion de renforcer votre complicité.
Le besoin d'estime
Il s'agit ici du besoin qu'a le chien d'exprimer les comportements normaux de son espèce. Charge à nous, humain, de tout mettre en oeuvre pour que notre fidèle compagnon puisse satisfaire ces besoins. Sinon, il trouvera par lui-même comment les satisfaire et cela sera bien souvent incompatible avec une vie familiale harmonieuse.
Le besoin masticatoire
Mastiquer a plusieurs intérêts pour le chien :
- entretenir son hygiène bucco-dentaire en limitant la formation de tartre sur ses dents
- apaiser le chiot lorsqu'il fait ses dents
- l'apaiser car la mastication libère de la sérotonine (neurotransmetteur qui a un effet sur l'humeur et l'anxiété). Le chien, en mâchouillant, extériorise tout le stress et la frustration accumulés dans la journée
Pour permettre au chien de satisfaire ce besoin, il est possible de lui donner :
- des os crus charnus pour les chiens habitués à manger crus (afin d'éviter les troubles digestifs)
- des os crus à moelle (en veillant à ce que le chien ne mange pas toute la moelle en une seule fois au risque de se rendre malade, ne croque pas l'os au risque de se faire une fracture dentaire, ne puisse pas rentrer sa mâchoire inférieur dans le creux de l'os au risque de rester coincé)
- des os en caoutchouc
- des friandises à mâcher (os en peau de buffle non traitée avec des produits chimiques, oreilles de porc ou de boeuf, tendons de boeuf, os de calcium, sabot de veau, bois de caféier, fromage de yack, etc.)
- des bois de cerf
- des cordes à mâchouiller ou tug
Le besoin de creuser
Un chien a besoin de creuser pour plusieurs raisons :
- se réchauffer ou se rafraîchir
- déterrer des excréments de chat, des larves, des racines ou des rongeurs
- enterrer des os afin de les retrouver plus tard (instinct naturel que le chien a gardé de l'époque où il devait se débrouiller seul pour trouver à manger, il enterrait le surplus pour être sûre d'avoir toujours de quoi manger)
- remédier à l'ennui
Pour permettre au chien de satisfaire ce besoin sans dire adieu à notre beau jardin, il est possible de lui apprendre à creuser à un endroit précis. Et pour que ça fonctionne, il est important d'enfouir à cet endroit des friandises appétantes, des croquettes ou des jouets à mâchouiller. Cela stimulera le chien qui pourra tout à la fois satisfaire son besoin d'explorer, de creuser et de mastiquer.
Le besoin de flairer et d'explorer
Ces besoins, nous l'avons vu, sont satisfaits grâce à la promenade (à condition bien sûr de changer régulièrement de lieux). Mais lorsque le temps est mauvais ou lorsqu'on est immobilisé (nous ou notre chien) à cause d'une maladie ou d'un accident, il est important de permettre à son animal de satisfaire ce besoin malgré tout. Pour y parvenir, il est possible de lui proposer des jouets tels que le tapis de fouille que vous pourrez retrouver dans cet article. Si vous avez un jardin, vous pouvez également lancer une poignée de croquettes ou de friandises dans l'herbe pour permettre à votre chien d'utiliser son flaire. Le fait d'utiliser son flaire va fatiguer le chien 5 fois plus qu'une balade.
Le besoin d'aboyer
L'aboiement est un comportement normal chez le chien puisque c'est l'un de ses moyens de communication. Il communique également par d'autres moyens comme il est expliqué dans cet article mais l'aboiement peut lui permettre d'alerter, d'accueillir, de jouer, de prendre contact, de menacer ou de réclamer de l'attention. Selon les chiens, l'aboiement peut prendre la forme de grognements ou de couinements. Quoi qu'il en soit, c'est un mode de communication que le chien a besoin de satisfaire. Le faire taire avec un collier anti-aboiement par exemple est cruel car on ôte au chien l'un de ses mode de communication. On peut par contre "contrôler" ce mode d'expression en apprenant par exemple à son chien à aboyer sur commande. On peut également apprendre au chien à ne plus aboyer dans certaines situations : il s'agit alors de récompenser son calme avant même qu'il se mette à aboyer. Pour réussir cet exercice, il faudra identifier puis anticiper la cause de l'aboiement : le timing est très important. Prévoyez des récompenses extrêmement appétentes ou un jouet qu'il adore.
La confiance en soi
En respectant ses besoins, vous permettez à votre chien de se comporter comme un chien. Cela contribuera en grande partie à le rendre heureux. Mais vous pouvez faire plus encore : l'aider à prendre confiance en lui. On a trop souvent tendance à donner des ordres au chien : on lui ordonne quoi faire, quand et comment le faire. Offrez à votre chien l'occasion de prendre des initiatives et de voir qu'elles sont payantes : l'exercice du shaping est en cela très pertinent ! Cela pousse le chien à réfléchir pour proposer lui-même le comportement qui sera récompensé. Dans un autre registre, le dog-parkour (ou urban agility) est un excellent exercice qu'on peut facilement proposer à son chien. En interagissant avec son environnement, le chien prend peu à peu confiance en lui et en ses capacités physiques. Et sinon, une bonne promenade en liberté où votre chien pourra explorer son environnement, grimper, creuser, sauter, nager sera très épanouissant pour lui, encore plus si d'autres chiens bien codés sont présents !
Les besoins d'épanouissement
Les besoins d'utilité
Selon sa race, le chien a des prédispositions à certaines activités : le Border Collie ou le Berger Australien ont été sélectionnés pour conduire les troupeaux de moutons, le Husky pour tracter des traîneaux, le Beagle pour pister le gibier etc. Il est donc indispensable, lorsqu'on choisit d'adopter un chien, de se renseigner auparavant sur les besoins propres à sa race. Tous les chiens n'ont pas le mêmes besoins et il faut être absolument certains d'être en capacité, pendant toute la vie du chien, de pouvoir satisfaire ses besoins. Si vous choisissez par exemple d'adopter un Border Collie mais que vous vivez en ville il faudra pouvoir lui offrir une grande dépense physique et mentale régulière. C'est un chien qui aura tendance à poursuivre les vélos, voitures, joggeurs etc. car c'est pour cela qu'il a été sélectionné. Il pourra même pincer, toujours en rapport avec sa sélection. Donc donner un travail au chien en lien avec ce pour quoi il a été sélectionné sera très épanouissant pour lui et lui permettra de canaliser certains comportements.
Treibball
Ce sport canin, d'origine allemande, est excellent pour offrir à un chien de berger l'occasion de travailler même sans mouton à la maison. C'est une bonne dépense mentale pour le chien qui devra être contrôlé à distance pour ramener dans un but un certains nombre de gros ballons de gymnastique. Les commandes "droite/gauche" ainsi que le self-contrôle pour ne pas monter en excitation, foncer dans le tas et mordre les ballons sont des aptitudes qu'on attend également chez un chien de troupeau. Mais tous les chiens peuvent faire du treibball.
Nosework
Si vous n'êtes pas chasseur, vous pourrez quand-même rendre votre chien de chasse heureux en lui proposant des activités où il pourra utiliser son flair. Le nosework s'adresse à tous les chiens qui aiment utiliser leur flair. Il s'agit d'une activité qui s'inspire des techniques d'entraînements effectuées par l'armée et la gendarmerie afin de trouver des odeurs cibles (drogues, explosifs, etc.). Il s'agira ici d'apprendre à votre chien à discriminer une odeur de la vie de tous les jours. Le nosework apaise le chien qui va dépenser beaucoup d'énergie en effectuant son travail de recherche. Cette activité améliore également la concentration du chien et permet de souder le binôme chien-humain en développant la collaboration et la communication mutuelle.
Mantrailing
Il s'agit d'une discipline qui vient des Etats-Unis et qui signifie "pister l'homme". Le chien a donc ici pour mission de rechercher des personnes égarées. Cette activité est très appréciée des chiens car elle allie dépenses physiques et intellectuelles. Elle développe également une belle complicité et fait du bien aux chiens présentant des problèmes de comportement comme la peur des humains et de certains environnements.
Il existe de nombreuses autres activités que vous pourrez tester avec votre chien : le troupeau, le cavage, les jeux de discrimination, l'obéissance rythmée, les sports de traction comme le cani-cross, cani-vtt ou cani-rando, le hoopers ou encore l'agility.